Caractéristiques du style Empire
Atelier Bence
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Napoléon Ier 1804 - 1814
Un style facile à identifier et à copier. Les motifs décoratifs inspirés de l'art gréco-romain ou égyptien sont destinés à lui donner une solennité majestueuse, symbole du pouvoir impérial. Peu de sculptures, beaucoup de motifs de bronze mat ou brillant, des colonnettes à chapiteau et base de métal doré. Les principaux motifs sont antiques, égyptiens, guerriers, impériaux : N couronné, abeille, aigle impérial. Les pieds sont lourds, et se prolongent par des têtes de femmes ou des sphinx ailés.
Sièges
- Ils sont lourds mais plus confortables que sous le Directoire. Les pieds antérieurs sont droits et travaillés. Les accotoirs sont droits et rembourrés. Ils reposent parfois sur des cygnes ou des lions ailés. La ceinture est large et sculptée de motifs. Les dossiers sont ta plupart du temps droits, carrés et rembourrés.
Les tables
- Meubles très caractéristiques de l'époque. Elles sont rondes, très rarement rectangulaires ou hexagonales. La table est formée d'un plateau en bois, marbre, porphyre ou mosaïque. Les piétements les plus courants sont soit un groupe de trois ou quatre pieds reposant sur une base uniforme, pieds en colonne ou cariatides (sphinx, lions, chimère), soit un gros pied central sur une base triangulaire, soit un pilier central se divisant à la base en trois pieds terminés par des griffes de lion.
Les commodes
- En bois sombre, elles sont rectangulaires, recouvertes d'un plateau de marbre gris foncé ou noir et comportent trois ou quatre tiroirs. Elles sont souvent ornées de bronze : cariatide aux angles, palmettes.
Commode Empire
Les armoires
- Elles sont remplacées par le bas d'armoire très à la mode : sorte de commode à deux vantaux dissimulant en général des tiroirs.
Les bibliothèques
- Ce sont de grandes vitrines s'arrêtant souvent en hauteur aux deux-tiers du meuble, la partie inférieure formant une sorte de bahut plus ou moins décoré.
Les lits
- Ils sont destinés à être placés dans une alcove et à n'être vus que d'un seul côté, si bien qu'une seule de leur face reçoit un décor. Les montants sont le plus souvent droits et encadrés par de lourds pilastres. Le lit bateau ou gondole est une création de l'Empire. Deux dossiers de même hauteur renforcés et enroulés sont réunis par une traverse incurvée qui prolonge la courbe des dossiers.
Le style Empire se caractérise par une soumission absolue à l'art romain ; la mode est à l'antique. Le même assujettissement régne sur toutes les branches de l'art et, s'il en résulte une grande unité, s'en dégage en revanche une sorte d'ennui solennel et monocorde dû à l'uniformité des lignes conventionnelles, raides et sèches. Le mobilier perd tout à fait sa douceur arrondie, adopte des lignes droites, à angles vifs, se voue presque uniformément à l'acajou orné de bronzes.
La marqueterie disparaît complètement avec ses inimitables tons de marron poli. Cependant, c'est encore le mobilier qui affiche dans ses lignes le plus d'indépendance. Les fauteuils et les chaises sont établis selon une nouvelle technique : le siège lui même se place entre les quatre montants qui vont de bas en haut d'un seul jet. Il faut citer la méridienne, sorte de canapé confortable dont les montants d'inégale hauteur sont reliés par un dossier de ligne droite ou mouvementée. Les éléments du mobilier sont les mêmes que précédemment, mais leur aspect est plus austère. C'est ainsi que l'on retrouve le secrétaire à abattant, le chiffonnier, la coiffeuse, la commode. Les grands ébénistes de l'époque ont été les descendants de Georges Jacob : François et Georges II. Les bronzes sont d'une très grande qualité. Flambeaux, candélabres, bras de lumière sont admirablement montés, ciselés et dorés ; à citer, particulièrement, le flambeau-bouillotte, qui est typique du style Empire. Le ciseleur Thomire est toujours le maître incontesté de ce grand art. Tous les éléments décoratifs sont empruntés à l'art romain, à la mythologie, à l'art égyptien (campagne d'Egypte). La décoration murale s'agence régulièrement en panneaux, carrés ou rectangulaires soulignés d'un encadrement de palmettes, ornés au centre d'un sujet (souvent une figurine dansante debout sur une sphère). Les cheminées sont basses, et la glace qui les surmonte est dépourvue de fronton.
C'est en 1800 que fut inventée la lampe à mouvement d'horloger qui porte le nom de son inventeur : Carcel. C'est à la même époque que Jacquard mit au point un métier à tisser mécanique qui porte son nom. Le vert et ie jaune sont les couleurs en faveur, également les satins à fond mauve, les damas cramoisis.
Ornements
Toute l'ornementation Empire est présidée par un rigoureux esprit de symétrie, dans lequel nous retrouvons le strict balancement du style Louis XIV. Les parties des meubles "se répondent" à droite et à gauche dans les moindres détails. Chaque ornement, lorsqu'il n'est pas symétrique à un autre, l'est dans sa composition : une tête antique porte deux tresses semblables qui tombent sur chaque épaule, une victoire présente sa tunique plissée symétriquement, une serrure est encadrée par deux ornements parfaitement semblables (rosaces, cygnes). La structure rectiligne engendre un esprit sévère qu'évitaient les artisans du XVIIIe siècle. Aucune mouluration, ou si faible qu'elle est inexistante, ne vient rompre les surfaces planes qui se coupent à angle vif.
Le plus souvent, les montants sont dissimulés par le placage d'acajou qui couvre toutes les parties d'assemblage. Lorsqu'ils sont apparents, ces montants sont masqués par une cariatide à section carrée ou par une colonnette détachée en avant qui laisse l'angle du montant visible. Ces formes cubiques reposent souvent sur un socle plein (commode, secrétaire, bibliothèque) qui accuse encore cet effet massif.