Caractéristiques du style Louis XVI
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Louis XVI 1774 - 1792
Le style Louis XVI comprend deux grandes périodes.
Une première période de transition qui se développe de 1750 à la fin du règne de Louis XV (1774).
Une seconde période purement Louis XVI qui part de 1774 pour s'arrêter un peu avant la fin du règne de Louis XVI vers 1785.
Les dernières années du règne de Louis XVI doivent être comprises dans le style dit Directoire. Nous constatons donc que le style Louis XVI dura environ trente cinq ans, dont vingt quatre ans sous le règne de Louis XV et seulement un peu plus d'une dizaine d'années pendant le règne du Roi qui lui donna son nom. Ce style est donc compris entièrement dans la seconde moitié du XVIII ème siècle. Causes : Il ne faut pas chercher d'autres causes, dans, la transformation du style Louis XV, qu'une lassitude générale pour les formes tourmentées. N'oublions pas que le Rocaille n'est la création que de quelques artistes(citons Oppenord et Meisso hier), que parallèlement à cette vogue, il était créé des oeuvres de lignes plus calmes, sans parler de la belle fontaine de la rue de Grenelle à Paris dont Bouchardon présentait les plans en 1735 et qui a déjà tous les caractères du style Louis XVI(colonnes ioniques et fronton triangulaire).
Les découvertes des ruines d'Herculanum et 1719 et de Pompéï en 1748, la mission envoyée en Italie par Madame de Pompadour en 1748, pour y étudier les arts antiques, finira de déclancher une réaction vers plus de simplicité où la ligne droite devait être à l'honneur.
Caractères du style
Les artistes s'inspirent à nouveau de l'art antique après l'avoir délaissé depuis le début de la Régence. Ils s'en inspirent librement, sans le plagier, en cherchant surtout à imiter sa simplicité dans les formes et dans les ornements. L'amour de la nature inspiré par Jean Jacques Rousseau amène au style un naturalisme qui sera vite un des caractères primordiaux du style Louis XVI. Ce qui est conservé du style Louis XV (décoration largement traitée), avec un apport de la simplicité de l'art Romain et une note de naturalisme, font un style de transition reposant, gracieux et léger.
En architecture, les toitures sont invisibles. Le principal architecte est Jacques Ange Gabriel. Il construit l'École Militaire de 1751 à 1775. Le château de Compiegne en 1752. Les Bâtiments de la place Louis XV (actuellement place de la Concorde) en 1761. Le Petit Trianon fut son chef-d'oeuvre en 1762. Soufflot construit l'Eglise Sainte-Geneviève de 1764 à 1790 (actuellement le panthéon).
La seconde période est caractérisée par l'abandon de tout ce qui était Louis XV, la décoration devient plus petite à la suite d'études plus poussées sur l'art Grec, l'inspiration devient plus grecque que romaine. La Ligne droite règne sur la décoration. De cette époque nous pouvons citer : J. Victor Louis construit de 1773 à 1779 le Théâtre de Bordeaux. Rousseau qui construit en 1778 le Théâtre d'Amiens, en 1786 1'Hôtel de Salm (actuellement Palais de la Légion d'Honneur). François Bélanger construit en 1779 l'actuel château de Bagatelle. L'Hôtel de Salm construit par Rousseau en 1786 marque la fin du style Louis XVI. C'est déjà presque du style Empire. Les architectes ne vont plus créer un style original, mais copieront : intégralement les formes et les ornements antiques.
L'ornement en architecture
L'ornement du style Louis XVI est souvent inspiré de l'Antique, mais n'en est jamais une copie. Le naturalisme qui vient se joindre à ces inspirations, fait toujours de l'ornement un motif original. Lorsque l'ornement n'est pas inspiré de l'antique il est copié fidèlement de la nature, mais avec sobriété dans le détail : groupe d'enfants, feuillages, fleurs, fruits. Les ornements caractéristiques de l'architecture sont :
- les médaillons ovales garnis de chutes de laurie et de noeuds de ruban.
- les draperies relevées avec chutes aux extrémités.
- les consoles sont garnies de guirlandes de lauriers (Trianon, Place de la Concorde).
- les trophées guerriers sont d'un style très Louis XIV.
Architecture intérieure
Le style classique est plus long à s'implanter chez les décorateurs qu'il ne le fut chez les architectes. N'oublions pas en effet que le style Rocaille s'était surtout adapté aux intérieurs. Si en architecture nous notons une réaction au style Louis XV dès 1750, ce n'est que vers 1768 que la décoration intérieure suivra le mouvement. Ce départ est donné par l'agencement intérieur du Petit Trianon. On constate dans l'architecture intérieure, les mimes caractéristiques qu'en architecture extérieure. Des éléments inspirés de l'antique se juxtaposent à des éléments copiés à la nature. Les ornements, toujours en bas-relief, sont d'une légèreté et d'un réalisme remarquables. Les deux principales époques sont encore plus caractérisées en décoration qu'en architecture. La décoration des lambris Louis XVI, sous le règne de Louis XV, comporte de grandes surfaces de repos pour l'oeil, afin de faire valoir une décoration largement traitée mais légère. Les corniches sont des gorges décorées de sculpture légères. La décoration des lambris Louis XVI de la seconde période est plus chargée, les panneaux sont ornés d'encadrements sculptés ou peints, ne laissant que très peu de surface unie au milieu. Les corniches sont entièrement composées de corps de moulure. C'est vers 1783 que déjà le style Empire s'annoncera dans les intérieurs.
Corporation des travailleurs du bois
Les privilèges déjà très grands accordés à certains ébénistes, se trouvèrent augmentés à cette époque, par des dispositions qui permettaient aux descendants d'un maître-ébéniste d'accéder au brevet de maîtrise plus facilement qu'un ouvrier libre. Le brevet de maîtrise devenait ainsi, non plus une garantie professionnelle comme il était prévu au milieu du XIV ème siècle, sous le règne de Charles V, mais presque un droit héréditaire, tant était élevé le montant de la redevance que devait verser un ouvrier libre, pour obtenir son titre de maître -ébéniste. Depuis 1741, les jurandes obligent, sous peine d'amende, les maîtres-ébénistes à estampiller leurs oeuvres. Ce qui pouvait faire soupçonner que les oeuvres non signées des ébénistes libres n'étaient pas de bonne exécution.
Les principaux maîtres ébénistes à la fin du rgne de Louis XV, époque dite Transition sont :
- P. Garnier, maître en 1742.
- Ch. Saunier, maître en 1752.
- R. Dubois, maître en 1755. On le suppose l'inventeur du bonheur du jour.
- J.B. Lebas, maître en 1756.
- N. Petit, maître en 1761.
- L. Delanois, maître menuisier en 1761. Il est un des fournisseurs de Madame Du Barry.
Certains ébénistes de la même époque ont su s'adapter au style Louis XVI et ont même participé à son évolution, ce sont :
- Roger Vandercruse dit Lacroix, maître en 1755, également un des fournisseurs de Madame Du Barry.
- J.F. Leleu, maître en 1764, élève d'Oeben, il bague de cuivre les pilastres et les pieds tournés, il plaque de cuivre mince l'intérieur des cannelures.
- Jean Henri Riesener , maître 1768, né en Allemagne, il vient en France et il est élève d'Oeben. Ce fut le plus grand ébéniste de l'époque.
Les ébénistes essentiellement de l'époque du règne de Louis XVI sont :
- Jacob Georges, maître en 1765 il est surtout menuisier en siège, il est le premier à exécuter des meubles en acajou.
- Carlin, maître en 1766, est également un élève d'Oeben, il exécute surtout tables et bureaux.
- Montigny, maître en 1766. Il imite les oeuvres de Boulle.
- Levasseur, maître en 1767, travaille avec Montigny et exécute également des ébénisteries en acajou.
- Topino, maître en 1773, est un spécialiste du bonheur du jour et de tables fantaisie.
- Sené, maître en 1769, surtout menuisier,, il exécute le lit de Marie-Antoinette en 1787 et les bureaux à gradins pour la République.
Citons également les ébénistes étrangers :
- Weisweiler, maître en 1778, exécute des meubles fantaisie dont la légèreté poussée à l'exagération les rend très fragiles.
- Roentgen, maître en 1780, est un ébéniste de la Reine. Ses meubles sont souvent pourvus de mécanismes compliqués, ses marqueteries sont remarquables.
- Beneman, maître en 1785 , a les faveurs au moment de la disgrâce de Riescener. Ses meubles sont; un peu lourds mais d'une exécution parfaite.
- Schwerdfeger, maître en 1786, il exécute en 1787 l'armoire à bijoux de Marie-Antoinette (Château de Versailles).
Fabrication et matériaux employés
Dans la première période, les meubles conservent la même fabrication et les mêmes matériaux que ceux du style Louis XV. Les panneaux des meubles sont toujours recouverts de marqueterie, mosaïques ou fleurs aux innombrables variétés de bois. L'acajou importé déjà en abondance vers 1750, finit par prendre dans le mobilier une importance considérable, son prix et sa profusion aidèrent évidemment à son extension. Il est utilisé en massif, en placage et le plus souvent les deux procédés se rencontrent sur un même meuble. Toutes les anomalies de l'acajou sont utilisées pour obtenir des acajous ronceux, mouchetés, moirés et qui permettent des frisages à dessins symétriques. Les sièges sont en hêtre ou noyer lorsqu'ils sont peints ou dorés. Lorsqu'ils restent bois apparents, ils sont en noyer ou en acajou. On ne rencontre que très rarement des sièges de cette époque en chêne. Pendant les deux périodes, les meubles reçoivent toujours en applique des bronzes alors d'une ciselure remarquable. Les dessus marbre sont toujours en vogue, nous retrouvons les mêmes qu'au style précédent. Les plus employés sont : la brèche d'Alep, la brèche violette, le vert Campan, la brocatelle d'Espagne pour les meubles de valeur. En plus de ces marbres, les ébénistes des époques Transition et Louis XVI ont employé les marbres du Languedoc, la griotte rouge, le bleu Turquin et enfin les marbres blancs veinés de noir et les marbres gris. Leur mouluration est simplifiée, le chant du marbre n'est souvent mouluré que d'un congé sur l'arête supérieure. Il y a lieu de signaler également l'emploi du porphyre sur des meubles entièrement en bronze.
Caractères du mobilier
Époque de Transition
La mouluration devient classique : cavets, congés, scoties, doucines et talons se retrouvent dans les corps de toutes les moulures, qui restent tout de même légères. Les lignes chantournées des encadrements sont abandonnées et remplacées par une mouluration rectiligne quelquefois aux angles rentrants et décorés d'une rosace. L'ornement se simplifie, l'élément végétal se rapproche de la nature. Malgré toutes ces transformations, les formes générales des meubles semblent regretter les formes du style Louis XV. Le pied de commode reste cambré, mais il ne conserve cette forme en pied de biche qu'à sa partie inférieure, sa partie supérieure monte verticalement et est seulement agrémentée d'un coin rond ou d'un pan coupé. Le corps du meuble abandonne sa forme ventrue, la partie centrale est en avant corps, bien que les tiroirs soient de toute la longueur du meuble. La marqueterie en mosaïque a plutôt plus de faveur que la marqueterie fleurs. Les sièges gardent les formes du style précédent, seul l'ornement devient déjà Louis XVI. Les supports d'accotoir sont incurvés, les dossiers sont en principe plus droits et moins confortables. Les pieds sont en gaine à section ronde et ornés de cannelures. Un cube, décoré de rosaces sur deux faces, est réservé en haut du pied pour son assemblage avec la ceinture. Les bois des sièges ainsi que ceux des lits sont peints et assortis aux boiseries.
Épogue du règne de Louis XVI
Dès 1770, le style Louis XVI est établi. La mouluration est de plus en plus classique. Le pied de biche qui avait survécu pendant la Transition sur beaucoup de meubles, est abandonné et remplacé par le pied gainé à section carrée ou ronde. Le pied de section ronde s ' assemble souvent avec les traverses de la ceinture. Le meuble devient complètement rectiligne, orné d'encadrement en bronze, aux angles rentrants ou en forme de médaillon, bien mis en valeur sur un fond d'acajou uni. Les proportions sont toujours d'une justesse qui fait apprécier la simplicité du décor. Les ornements en bronze ciselé et doré sont toujour de qualité. Ils sont plus traités en bijoux qu'en bronzes d'ameublement. Apparaît à cette époque la galerie ajourée en bronze elle entoure les dessus de beaucoup de meubles. Les poignées de tiroirs sont des anneaux mobiles entourant une rosace fixe. Les laques d'Extrême Orient n'ont cessé d'être employées et bientôt même des motifs en porcelaine de Sèvres viendront mettre un point de richesse au milieu des panneaux. Malheureusement les ébénistes de Marie-Antoinette exagéreront vite l'emploi de cet ornement et l'on se demandera si l'ornement est fait pour le meuble, ou le meuble pour l'ornement. Les sièges ont un dossier rectangulaire ou en forme de médaillon, le montant est souvent orné à sa partie supérieure d'une pomme de pin. Les supports d'accotoirs sont dans le prolongement des pieds et ont la forme de balustres. Les chaises ont un dossier orné d'un motif ajouré lyre ou corbeille.
Après 1785, le meuble s'inspire de plus en plus de l'Antique et deux courants s'observent. Le meuble est tantôt d'une pauvreté décevante, tantôt d'une richesse excessive ne laissant aucune surface de repos pour l'oeil.
Ornements du mobilier
Du style précédent, le style Louis XVI a conservé le goût des Chinoiseries, les panneaux de laque d'Extrême ornent toujours quantité de meubles pendant les deux périodes précitées ainsi que corbeilles de fleurs, de fruits, les feuilles de laurier, de chêne. De l'époque Louis XIV, nous retrouvons les noeuds de ruban mais avec un modelé différent, le masque féminin radié, mais avec un noeud de ruban dans les cheveux. De l'Antiquité le style Louis XVI emprunte tous les ornements : rais de coeur, oves, postes, rinceaux, piastres, perles, olives, rubans enroulés, triglyphes grecques, entrelacs à rosaces, colonnes, pilastres et cariatides, aigles, dauphins, tête de bélier. Les tores de feuillage ou de joncs enrubannés sont des ornements de la Grèce Antique. Du retour à la nature sont nés les attributs rustiques : panier d'osier rempli de fleurs, ruche d'abeilles, instruments aratoires, serpettes, houes, etc.. Les attributs sentimentaux sont : les torches, les carquois, les couronnes de fleurs, les coeurs percés d'une flèche, des oiseaux se becquetant. Les attributs sont présentés seuls ou composés en trophées, dans lesquels entrent également des instruments de musique, de science et des arts. L'amour de la nature amène aux ornements quantité de végétaux : guirlandes de feuillage avec fleurettes, la pomme de pin, la rosace a souvent un mouvement tournant. D'autres ornements bien typiques du style Louis XVI sont la cassolette fumante, l'urne ou la soupière présentées au milieu de rinceaux ou de guirlandes de feuillage. Le médaillon est le cadre favori aussi bien dans le mobilier qu'en architecture. Il est souvent orné de chutes de feuillage et au sommet, d'un noeud de ruban.
Noeud Louis XVI
Vers la fin du style, les médaillons sont souvent garnis de porcelaine de Sèvres, mode alors très répandue en Angleterre. Après 1785 l'ornement Louis XVI se transforme déjà et l'Antiquité prend alors une ampleur encore jamais constatée. L'ornement antique est plagié purement et simplement sphinx grecs, femmes en gaine, griffons, sirènes, chimères. La palmette grecque est alors très employée. Le cube de bois placé en haut des pieds pour l'assemblage des traverses est garni de stries horizontales appelées azur. Les porcelaines des médaillons sont à sujets blancs sur fond bleu. A cette liste nous n'aurons que très peu de choses à ajouter lorsque nous étudierons le style suivant. Le style Empire est né.
Caractéristiques des pieds Louis XVI
Ornements du mobilier
Armoire
Athénienne
- C'est un trépied qui apparait vers 1775. Ce meuble aura toutes les faveurs sous l'empire. Il est à divers usages, à la fin du style Louis XVI c'est souvent un meuble métallique recouvert d'une plaque de porphyre.
Bibliothèques
- Il apparaît vers 1754, vraisemblablement inventé par Dubois. C'est une table à écrire de Dame ou un bureau dos d'âne surmonté d'une petite armoire à vantaux vitrés, pleins, à faux livres ou avec une fermeture à rideaux. Cette petite armoire est garnie à sa partie supérieure d'u. tablette de marbre entourée sur trois côtés d'une galerie bronze.
Buffet servante
- Ce meuble d'inspiration Anglaise, est composé d'une commode à laquelle on a ajouté, sur les côtés, deux corps en quart de cercle, composés d'un tiroir en ceinture ouvrant sur coulisseau central ou à pivot, et de deux tablettes découvertes.
Bureau
- Le bureau le plus en vogue sous Louis XVI est le bureau à cylindre. Il permet de nombreux secrets intérieurs qui sont toujours très prisés. Le bureau plat s'exécute toujours, mais en moins grandes dimensions que sous la Régence et Louis XV.
Chiffonnier
- Dès le début de la première époque, le chiffonnier apparaît. C'est une commode étroite qui monte jusqu'à la hauteur d'appui (1,30 m à 1,50 m). Le chiffonnier de Reisener du Musée des Arts Décoratifs a cinq tiroirs. Les deux tiroirs supérieurs simulent un abattant de secrétaire. Sur ce meuble nous remarquons le coulissage particu lier des tiroirs; il s'effectue sur des réglettes de bois dur, collées à la partie inférieure des côtés supprimant ainsi le frottement du côté de tiroir sur les pieds du meuble. Les queues d'aronde sont recouvertes d'une autre réglette de même épaisseur qui rattrape ainsi le jeu formé entre les côtés de tiroirs et le chant intérieur des pieds. Le chiffonnier a souvent sept tiroirs il prend le nom de Semainier.
Chiffonnière
- La chiffonnière, meuble inventé au style précédent, subsiste sous les nouvelles formes, ses pieds sent gainés.
Commode
- La commode Transition a des pieds cambrés dans la partie inférieure. La commode de la deuxième époque du style a des pieds gainés à section rectangulaire ou ronde. Ces commodes sont à deux, trois ou cinq tiroirs. Dans les commodes à trois tiroirs celui placé en ceinture est moins haut que les deux autres. Cette ceinture comporte assez souvent trois tiroirs au lieu d'un, ce qui amène leur nombre à cinq. Les deux grands de la partie inférieure restennt semblables, dans les deux cas ils occupent toute la largeu du meuble.
Commode en demi-lune
- C'est un meuble typiquement Louis XVI, il comporte dans sa partie médiane trois tiroirs dont les dispositions restent les mêmes que dans la commode classique, sur les côtés un tiroir formant ceinture et une porte cintrée.
Console
- La console continue à être en vogue à cette époque. La vue de dessus est simplifiée, souvent en demi-lune. Comme sous Louis XV elles sont à deux pieds reliés par une traverse entrejambe, les plus petites n'ont qu'un pied placé dans l'axe et sont fixées au mur. Cette époque voit l'apparition d'un autre genre de console à quatre et même quelquefois six pieds. Elle n'a plus besoin d'être fixée au mur. Des tiroirs sont aménagés dans la ceinture et la traversé entrejambe est remplacé par une tablette.
Ecrans Guéridons
- Les écrans sont des pare-feu et dans les styles Louis XV et Louis XVI nombreux sont les petits meubles à combinaisons qui possèdent leur écran escamotable.
Guéridons
- Ils sont quelquefois pourvus d'une tablette entrejambe, le dessus entouré d'une galerie sur trois côtés. Les deux plateaux sont par-fois montés sur un pied unique sur lequel s'assemble un trépied. Ce petit guéridon peut être muni de bras de lumière. Il sert de table à déjeuner ou de table à ouvrage.
Secrétaire
- C'est un meuble toujours très en vogue, il est constitué de la même façon qu'au style précédent. La commode secrétaire ne comporte pas toujours d'abattant, c'est alors une tirette qui sert d'écritoire, la porte supérieure est souvent fermée par un rideau coulissant.
Secrétaire à archives : c'est un meuble destiné à recevoir des coffrets en carton. Nous l'appelons maintenant Cartonnier.
Tables
- Les tables épousent des formes différentes. Elles sont carrées, rectangulaires, en forme d'haricot dite aussi forme rognon. La table ovale a beaucoup de succès. Les tables rectangulaires se transforment souvent en table à écrire. Les tables demi-lune sont des consoles transformables en table par un système de double dessus. La table bouillotte destinée au jeu de bouillotte est ronde, à dessus marbre, sa ceinture comporte deux tiroirs et deux tirettes gainées. Une table inventée à cette époque permet de lire et d'écrire assis ou debout, un système de mécanique à crémaillère permet l'élévation du dessus à la hauteur voulue. Ce dessus est également muni d'un pupitre dont l'inclinaison est variable suivant le désir. Ces tables sont dites à la Tronchin nom du fameux médecin Genevois. Il existe également des tables dites tables à écrire debout, leur dessus est fixe et ne permet qu'une position.
Tricoteuse : les Tricoteuses sont de petites tables à ouvrage, le dessus se soulève et découvre des casiers intérieurs, le dessous est garni d'une glace argentée.
Table de chevet
Vitrine
- Cette époque voit également l'apparition de la vitrine, petit meuble garni de glaces claires sur trois côtés et une glace argentée sur le derrière. Elle sert à exposer des bibelots.
Sièges
- Les sièges du style prédédent sont conservés avec des formes plus simples. Les dossiers sont à médaillon ou orné d'une montgolfière, d'une raquette, d'une gerbe ou d'une lyre en bois découpé. Le dossier à chapeau est constitué, à sa partie supérieure, d'une traverse cintrée et échancrée dans les angles cette échancrure est souvent garnie d'une pomme de pin.
Lits
- Les lits à la française ou lits à colonnes disparaissent.Ils deviennent, de plus en plus en bois apparent. Les lits à l'ange, déjà cités comme étant apparus tout à la fin de style Louis XV vers 1740, sont très prisés pour l'élégance de leurs rideaux relevés. Vers 1774 apparaît le lit à la turque, il a trois dossiers : deux petits et un grand qui s'applique contre le mur.